Mise en application : l'Ortie !
Alors voilà. Notre gentille accompagnatrice de plantes sauvages nous a fortement conseillé de "pratiquer" suite à notre stage. Bien sûr, cela va de soi! La meilleure façon de connaître les plantes, ce n'est certes pas dans un bouquin, mais sur le terrain... oui, oui, oui. Je suis entièrement d'accord avec ça! Bon. Mais sur le terrain, seule, en pleine nature, c'est autre chose...
Hier après-midi, j'ai profité d'un petit soleil pour aller justement me promener derrière chez moi. Avant de partir, une petite liste de choses pour faire mes "courses" comme on dit. Ho! Pas grand chose! Je me suis limité au plus simple pour commencer : des orties! Vous allez me dire: "Bah, c'est facile les orties! C'est ce qui pique!". Hum. Moui. Certes. Mais une fois devant lesdites plantes, d'un coup, me voilà prise de doutes. Est-ce bien ça? Ne vais-je pas ramasser une plante similaire qui se fait passer pour une ortie et qui essaie de me duper? Et si c'était une plante toxique? Après quelques instants de réflexion (et équipée de gants), je me décide. Allez, il faut bien commencer!
Sur le chemin du retour, je croise tout un tapis d'aïl des ours dans un champ en friche. Et là, l'odeur est tellement agréable que je gratouille un peu pour ramasser quelques feuilles dans l'idée de faire un pesto. Zou. Mon sac plein, je rentre à la maison toute guillerette pour préparer ma récolte!
Après vérification (quand même) auprès de ma formatrice, je lave, rince, et nettoie tout cela.
Puis je prépare la pâte, coupe au couteau les orties (grossièrement), les étales dessus avec le reste de la recette. Quelques rondelles de chèvre frais acheté à la ferme ce matin et le tour est joué ! Au four !
Un petit pesto avec les feuilles d'ail des ours pour l'appéritif (ou à mettre dans des pâtes) :
Et voilà ! Nous nous sommes régalés ! Pour info, l'ortie a un petit goût de verdure, assez proche du haricot vert (ou même de l'artichaud je trouve). Elle a des qualités nutritionnelles remarquables : très riche en fer, en vitamine C, pro-vitamine A et son taux de protéines est quasi équivalent à la viande. Qui aurait cru qu'une "mauvaise plante" pouvait apporter autant? On peut la déguster sous forme de soupe également, au court-bouillon, ou même crue en salade (une fois coupée, elle perd son piquant).
La recette de la quiche est inspirée d'un livre de Linda Louis (L'Appel gourmand de la forêt), que vous pouvez retrouver ici, sur son blog. Je l'ai un peu arrangée à ma sauce en rajoutant du chèvre, mais la base est identique. La recette du Pesto est également tirée de son ouvrage.
Vous trouverez également d'autres idées de recettes et infos sur des stages de plantes sauvages sur le site du Chaudron magique (pour ceux qui sont de la région Rhône-Alpes).
Pour ma part, je suis très contente de cette nouvelle expérience que je vais prolonger avec d'autres plantes. Mais pas tout de suite... il faut que je me familiarise avec l'ortie déjà. Petit à petit...